La chasse à Vélizy-Villacoublay au XVIIIème siècle

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Au XVII et XVIII siècle, la chasse est généralement liée à la seigneurie. c’est une activité de loisir autant qu’un marqueur social. Elle constitue aux yeux des seigneurs un véritable entrainement pour la guerre du fait de la similitude entre les deux exercices. Comme toutes les forêts voisines de Versailles, celle de Meudon était régie du domaine royal. La partie qui nous intéresse aujourd’hui se situe sur la commune de Vélizy-Villacoublay.

Le déroulement de la chasse à courre 

Autrefois ces bois étaient peuplés de grands gibiers, dont le seul représentant actuel est le chevreuil. C’était un lieu propice à ce type de chasse car les nombreuses pentes permettaient une meilleure concentration du gibier dans cette zone.  Louis XV et Louis XVI pratiquaient la chasse à courre. Un mode de chasse consistant à poursuivre l’animal sauvage avec une meute de chiens. Cependant, ce n’est pas une violence déhordonnée sans règles ni éthique, elle est régie par des codes et des étapes bien précises. Le chenil royal pouvaient accueillir jusqu’à 500 bêtes.

Lors de leurs parties de chasse le roi et son Assemblée pouvaient parcourir plusieurs kilomètres. Ainsi, de nombreux pavillons étaient construit un peu partout à proximité de la forêt. Le plus proche de Vélizy-Villacoublay était celui d’Ursine, situé non loin de l’étang actuel. Ces chasses avaient lieu au mois de novembre, mois de la Saint-Hubert, saint patron des chasseurs jusqu’en mai. Après la Révolution Française, les chasses furent moins nombreuses. Avec l’extension de Paris au cours du XIX siècle, le gibier fût contraint de fuir le domaine royal. Le droit de chasse n’est plus remis en location depuis 1919.

Les sentiers de chasses, des routes toujours actuelles 

C’est entre le XVII et le XVIII siècle que les chemins que nous connaissons prennent forme. Ils sont aménagés de telle sorte que la pratique de la chasse soit favorisée et se rejoignent entre elles, formant alors une étoile. Le plus souvent, le centre de cette étoile était un point surélevé afin d’avoir un meilleur aperçu des environs. On peut constater que de nombreuses routes actuelles datent de cette époque, les exemples les plus parlants sont ceux de l’allée noire et de la rue morte bouteille. Si l’on observe un peu la carte on voit l’actuelle rue Michelet est prolongée de plusieurs centaines de mètres jusqu’au fameux rond-point de la route de la Fontaine d’Ursine.

On peut aussi remarquer sur le plateau « Velisi »une route très similiaire à l’actuelle A86, en effet celle-ci était reliée au château de Versailles par les actuelles : route de la Reine et rue des Chantiers.

 

Écrit et documenté par Romain Reverdi.

Source : Mémoire en images de Vélizy-Villacoublay – Extrait du plan de l’abbé de Givre – 1740

Bibliographie :

Buridant, Jérôme. « La gestion des forêts de vénerie au XVIIe siècle », Dix-septième siècle, vol. 226, no. 1, 2005, pp. 17-27.

Lacoste, Henri. « Vélizy-Villacoublay », LORIOU, 1975, pp. 75

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