Depuis plusieurs années, la chenille processionnaire ne cesse de se développer en France. Dangereuse pour l’Homme comme pour les animaux, il est important de s’en prémunir et de signaler leur présence à la mairie.
Il en existe deux espèces : la chenille processionnaire du chêne et la chenille processionnaire du pin. Très présente du printemps au début de l’été, la processionnaire du chêne reste enfouie dans les arbres pour se nymphoser. Quant à la processionnaire du pin, elle est de sortie entre l’automne et le printemps et elle se nymphose au sol.
Toutes deux sont appelées processionnaires en raison de leur mode de déplacement. Qu’elles soient dans les arbres ou au sol, elles se déplacent en une file indienne pouvant atteindre plusieurs mètres.
En raison de leurs poils très urticants, ces chenilles sont particulièrement dangereuses, aussi bien pour l’Homme que pour nos fidèles à quatre pattes.
Quels risques pour l’Homme et les animaux ?
Les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont classées parmi les animaux nuisibles pour la santé depuis le mois d’avril 2022. Elles sont recouvertes de milliers de poils orangés très urticants et volatiles que la chenille peut libérer lorsqu’elle se sent en danger. Qu’ils soient encore sur la chenille ou qu’ils aient été libérés, ces poils peuvent rester urticants pendant plusieurs années s’ils sont à l’abri de l’humidité.
Un contact, direct ou indirect, avec les poils d’une chenille processionnaire peut entraîner d’importantes réactions chez l’Homme. Les atteintes se portent généralement sur la peau (apparition de petits boutons et démangeaisons), les yeux (conjonctivite, glaucome…), les voies respiratoires (éternuements, maux de gorge, difficulté à déglutir, crises d’asthme…) ou le système digestif en cas d’ingestions d’aliments provenant de jardins contaminés (hypersalivation, vomissements…).
Pour les animaux, le danger est plus important. Ces derniers peuvent entrer en contact direct avec les poils lorsqu’ils se lèchent par exemple. Dans ce cas, la langue de l’animal commencera à gonfler, durcir, devenir violette… Sans intervention rapide d’un vétérinaire, la langue peut même se nécroser et une amputation doit parfois être envisagée.
Quels risques pour les arbres ?
Lorsqu’une colonie de chenilles processionnaires installe son nid dans un arbre, elle va se nourrir de ses feuilles entraînant l’affaiblissement voire la mort de l’arbre concerné. Si l’arbre survit, la perte des feuilles entraîne tout de même une diminution de sa capacité de photosynthèse, entravant finalement sa croissance. L’arbre est alors plus sujet aux maladies et aux ravageurs.
Comment lutter ?
Il faut s’armer de la plus grande vigilance pour éviter tout contact direct ou indirect avec les chenilles processionnaires.
Pour faire face au développement exponentiel de ces nuisibles, la ville de Vélizy a voté un arrêté en 2017 impliquant le recensement, la prévention et la lutte contre les chenilles processionnaires. Depuis, la ville œuvre chaque année pour détruire chaque nid recensé et impose aux habitants de prendre les mesures nécessaires si un nid est identifié sur leur terrain.
Depuis le mois de janvier 2023, plus de 250 nids ont été retirés, que ce soit à l’aide de nacelles, par voie aérienne ou grâce à l’installation de collerettes autour des troncs d’arbres.
Si vous détectez un nid ou des chenilles dans la ville, signalez-le à la mairie via l’application Vélizy Tout En 1, rubrique “Alerter la mairie” et restez vigilants afin de protéger vous ainsi que vos proches et vos animaux.
