L’un des figurants du clip sauvage de rap tourné dans la soirée du 22 mai à Vélizy-Villacoublay vient d’écoper de 8 mois de prison dont 4 avec sursis.
Le 22 mai dernier avait lieu le tournage d’un clip sauvage du groupe de rap “Farwest” sur le toit d’un immeuble de la rue Paulhan à Vélizy-Villacoublay. Alertée par des riverains, la police était intervenue vers 20h45 pour interrompre l’enregistrement dangereux de la vidéo, engendrant la colère des organisateurs et des figurants qui s’étaient mués en réponse en émeutiers belliqueux. Les forces de l’ordre avaient en effet été accueillies par des jets de pierres qui les avaient forcé a tirer à sept reprises avec des munitions de dispersion. Par la suite, huit container avaient été brulés par les acteurs de ce clip à l’entrée du Mail, mais également rues Bastié, Louvois, Rabourdin et Louis-Blériot. La tranquillité n’était revenue que vers 1h du matin.
Une première condamnation avant le jugement des protagonistes en septembre
Bilan de cette soirée d’affrontement: les deux chanteurs du groupe de rap et leur cameraman ont été interpellés avant d’être remis en liberté. Ils répondront de leur actes le 6 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Versailles.
Chikine, un figurant de 18 ans, a néanmoins du répondre plus rapidement que les autres à divers chefs d’accusation : occupation du toit de la rue Paulhan, participation a un attroupement interdit, ainsi que violence et outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique. Déjà connu des forces de polices, le jeune Malien a été arrêté le 23 mai à 00h45 à un arrêt de tramway. Il a clairement été identifié comme étant l’un des individus ayant caillassé la police. Il a aussi été désigné coupable de violence verbale envers les forces de l’ordre: “Sale pute ! Baisse les yeux, ne me regarde pas !”
“J’étais la mais je n’ai rien fait”
Se pourfend-t-il durant son audience. “Je n’ai ni jeté de pierres, ni insulté la policière, j’ai juste insulté les autres policiers quand ils ont tiré au flash-ball.
C’est passé tout près de moi. Ça m’a énervé.”. Lorsque la présidente Pascale Humbert-Massa l’interroge pour les feux de poubelles, il répond qu’il n’en est pas le responsable. Il semblait pourtant dégager des odeurs de brulé et de fumée lors de son arrestation.
“Il est le seul à être jugé aujourd’hui alors qu’il n’est pas le seul auteur, il n’y a également pas de certitudes sur sa totale responsabilité” a plaidé son avocate pour sa défense, mais cela n’aura pas suffi à innocenter son client. Chikine a été condamné à 8 mois de prison dont 4 avec sursis, ainsi que d’une mise à l’épreuve de 18 mois.
Benjamin Liva